De la roche brute au bijou

Salut à toi Esprit Curieux !

Aujourd’hui, je rencontre Geneviève, une créatrice de bijoux qui utilise de simples petits cailloux trouvés lors de ses promenades et excursions.
Au cours de notre entretien, Geneviève nous a expliqué en détail sa méthode pour polir une roche ordinaire et la métamorphoser en un bijou unique… pour passer d’une roche au bijou. 

Table des matières

1- Entrevue avec Geneviève

1- Présentation

Geneviève :

Bonjour, je m’appelle Geneviève Labonté. Je suis devenue lapidaire artisan (je ne prendrai pas le titre professionnel parce que je n’ai pas la formation professionnelle). En tant qu’artiste, j’applique les principes lapidaires pour créer des œuvres de beauté à partir de pierres naturelles, de la roche au bijou.

Ma spécialité consiste à prendre des pierres plutôt communes, que l’on trouve un peu partout, que l’on peut voir en se promenant dans la rue, etc.

Que puis-je faire avec ces pierres ? Eh bien, je les ramasse et je les transforme. C’est assez simple ! C’est fascinant de voir comment ces petits quartz, en apparence ordinaires, peuvent se transformer en de magnifiques bijoux grâce à votre talent et votre créativité. Chaque pierre a son propre potentiel et sa propre beauté cachée qui ne demandent qu’à être révélés.

2- Les cailloux de rue

Ces petits quartz ressemblent à des cailloux que l’on ramasse dans la rue. Cependant, une fois transformés, ces pierres peuvent devenir de magnifiques bijoux. C’est très surprenant.

Initialement, on ne distingue pas nécessairement les couleurs lorsqu’on les trouve, car elles ne sont pas mouillées ou qu’ils sont sales. Il est possible de transformer n’importe quel simple caillou que l’on ramasse en un bijou magnifique.

3- L'identification des roches

Anne-Sophie : Intéressant ! Pour toi, le simple caillou, connais-tu sa nature et son nom commun?

Geneviève : Je m’engage à identifier ce que je vais transformer tout en restant professionnel.

Par exemple, comme ce que je vous ai montré, il s’agit de quartz avec des inclusions. Ces quartz ne sont pas purs et ne sont pas complètement translucides. Lorsqu’on parle d’inclusions, on peut trouver différents métaux ou d’autres minéraux qui se mêlent à la pierre. C’est vrai que le quartz peut devenir une pierre gemme magnifique.

Lorsqu’on parle de « gemme », on fait référence à des pierres qui ont le potentiel d’être utilisées en joaillerie. Elles doivent être transparentes, sans cassure, sans fracture et sans inclusion.

Je préfère utiliser ce que la nature nous offre à portée de main, car les pierres gemmes plus rares et chères peuvent être difficiles à trouver et à acquérir.

pierre gemme

Les inclusions peuvent en effet apporter une beauté et un caractère unique à la pierre, et même contribuer à sa couleur. Les inclusions peuvent vraiment embellir les pierres.

Par exemple, la pierre que je vais mouiller pour la mettre davantage en valeur : ce quartz gris avec des petits points roses à l’intérieur. Ces points roses sont de l’orthose, un type de feldspath. Cela crée une pierre gris bleu avec des petits points roses, ce qui lui confère un charme particulier.

4- Les roches qui s'y prêtent le mieux : de la roche au bijou

Une fois polies, certaines pierres sont plus faciles à polir que d’autres. La facilité de polissage dépend vraiment des outils dont on dispose pour réaliser cette tâche.

Anne-Sophie : Donc, est-ce que tu cherches également des roches de type granite ou des roches métamorphiques ? Est-ce que cela t’intéresse ou te concentres-tu principalement sur les roches contenant davantage de quartz ?

Geneviève : Non, en réalité, c’est simplement une question de préférence. On peut trouver des combinaisons de pierres très intéressantes, vraiment belles. Oui, j’utilise du granite, comme ici, où j’ai réalisé une petite pyramide. D’un côté, il y a une roche qui ressemble à du grès. De l’autre côté, on trouve une pegmatite. J’ai trouvé l’idée intéressante. Cela crée un petit objet décoratif que l’on peut placer n’importe où dans la cuisine ou dans la maison.

Je n’ai pas de préférence particulière. Comme je te le dis, c’est simplement quand je trouve une belle pierre brute, j’ai envie de la rendre encore plus belle. Cela se résume vraiment à cela.

5- Les roches qui s'y prêtent le moins bien

Anne-Sophie : Ok, c’est vraiment fascinant ! Y a-t-il des types de roches qui ne conviennent absolument pas à ce type d’activité ?

Geneviève : Oui, certaines roches sont friables ou fragiles, comme certains types de schistes et les basaltes qui sont également très fragiles et se cassent facilement. Ainsi, on ne peut pas les utiliser ni les travailler sans risquer de les briser. De plus, cela donnerait un aspect gras au fini, qui ne serait pas lustré et n’aurait pas une belle apparence.
Pour que cela devienne vraiment intéressant, cela ne nous empêche pas de les tailler, mais c’est risqué.

terre et tresors

5- Les duretés des pierres

Et parmi les pierres, il existe différentes duretés. La dureté joue un rôle majeur dans la facilité de les tailler. C’est vraiment le principe le plus crucial à retenir. En effet, plus la pierre est dure, plus elle est adaptée à être taillée. Certaines pierres risquent de se fissurer si elles comportent de nombreuses fractures à l’intérieur.

Quand on travaille, par exemple, le quartz, c’est une pierre très dure parmi les pierres courantes. C’est l’une des plus dures que l’on puisse trouver à proximité. Cependant, cette pierre est beaucoup plus difficile à travailler.
Si mes outils sont légèrement usés ou si mon papier sablé n’est pas neuf, je n’obtiendrai pas un grand résultat sur ma pierre.
En revanche, si je travaille, par exemple, un feldspath qui est moins dur que le quartz, je trouve cela plus facile.
Travailler avec des calcaires est très facile. Avec la calcite, on obtient d’excellents résultats ; c’est fragile, mais c’est beau.

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6- Les lieux de collecte

Anne-Sophie : Et finalement, où est-ce que tu les trouves ? Est-ce seulement lors de tes promenades ou bien te rends-tu dans un endroit spécifique ?

Geneviève : Les deux ! En fait, comme je suis un peu maniaque, je me promène en gardant les yeux rivés au sol, presque tout le temps. Je vais en forêt, le long des rivières, et en montagne. Ce sont des endroits où l’on peut découvrir des choses intéressantes.
Avec le temps et une meilleure connaissance en géologie, on apprend à se repérer. Certains endroits, comme des failles ou des crevasses dans les montagnes, peuvent être plus propices aux cristallisations et offrir des échantillons plus beaux.
Mais je vais aussi dans des zones où le sol a été travaillé par des engins. Alors, souvent, je vais voir ce que ça donne. Avec juste une pelle et un pic, les résultats sont limités. Ainsi, je vais parfois explorer les déblais des chantiers en dehors des mines.
Nous n’avons pas accès aux mines sans autorisations. Cependant, en dehors de ces lieux, on peut souvent marcher le long des rebords, où des tas de pierres s’accumulent, pour y chercher des trésors.
Il faut faire preuve de patience si l’on souhaite dénicher de belles trouvailles. Effectivement, je n’ai pas d’endroit spécifique. Parfois, j’accompagne un club de minéralogie lorsqu’une opportunité se présente. C’est toujours enrichissant. Sinon, partout où je vais, je garde un œil sur les roches. J’ai même trouvé une labradorite pendant ma pause au travail !

quartz

7- Le transport des échantillons

Anne-Sophie : Donc je suppose que ta voiture est pleine de petits cailloux.

Geneviève : Je n’ai pas de voiture, en fait, je voyage avec un sac à dos muni d’un fond renforcé.
Cependant, lors de mon voyage en Gaspésie, mon conjoint m’a mis en garde contre le risque que le coût du carburant pour le retour ne dépasse l’avantage du voyage ! Hahaha ! Oui, je suis compulsive, mais je fais attention. 

8- Le démarrage de cette activité : de la roche au bijou

Anne-Sophie : Donc si je comprends bien, tu as démarré cette activité en 2020 pendant que tu étais isolée chez toi. 

Geneviève : Absolument ! C’est exactement ça. En 2020, on a été reclus un peu involontairement, le commerce, où je travaillais, a fermé temporairement. Et durant cette période là, comme je suis une personne qui est incapable de ne rien faire, j’ai commencé le polissage de roches. 

Ma mère était joaillière quand j’étais plus jeune.  Malheureusement, elle décédée, mais elle m’a transmis cette passion pour les bijoux et les pierres. Donc j’ai ressorti des vieux outils à ma mère.

Je me suis dit : qu’est ce que je pourrais faire avec les roches que j’avais déjà ? Je suis aller sur YouTube pour voir toutes sortes de vidéos sur le polissage de pierres. Puis j’ai créé ma propre façon de faire. Probablement que je ne suis pas seule, mais j’ai pris cette manière de faire là parce que c’était facile, ça pas trop cher.

Avec l’arrêt de travail, les ressources n’étaient pas énormes. Donc je me suis organisée pour pouvoir faire ce que je pouvais faire avec les moyens faciles d’accès. 

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9- Les outils

Anne-Sophie : Donc tu avais déjà des outils à la maison. Est-ce que ce type d’outils est facile à trouver ?

Geneviève : Oui, ces outils sont généralement disponibles dans la quincaillerie locale.
Le premier outil que j’ai utilisé était un outil rotatif muni d’un fil flexible. On fixe des embouts à son extrémité. Ces outils sont polyvalents pour les projets d’artisanat et de bricolage à la maison, et leur prix tourne autour de 200$.
Il est vrai que les boutiques spécialisées ont tendance à pratiquer des prix plus élevés, mais on peut souvent trouver de meilleures offres en ligne. Au fil du temps, j’ai opté pour un outil plus performant. En fait, j’en ai grillé trois avant de réaliser que ma passion dépassait quelque peu la capacité de ces outils.
Il est essentiel d’utiliser des embouts diamantés pour l’outil rotatif, c’est la base. Ces embouts sont recouverts de poussière de diamant et d’un revêtement rigide pour le polissage des pierres. Mes favoris sont les petites lames circulaires qui permettent de sculpter les pierres et d’obtenir la forme désirée tout en éliminant les défectuosités telles que les fissures et la porosité. Cependant, cela n’apporte pas de brillance à la pierre.
Il est crucial d’éliminer rapidement toutes les imperfections de la pierre. Pour ce faire, j’utilise simplement du papier sablé. En général, plus le numéro de grain est petit, plus le papier est grossier ; à l’inverse, plus le numéro est élevé, plus le grain est fin. J’utilise des rondelles de papier sablé fixées avec du velcro sur mon outil rotatif.
En progressant à travers les différents grains, du plus gros au plus fin, j’obtiens un poli de plus en plus lumineux sur mes créations.

polissage

10- Les étapes du polissage

C’est quand même assez simple comme étapes :
D’abord, on enlève les défauts à la main. Ensuite, on procède au polissage. Pour transformer la pierre en pendentif, je la perfore avec des forets.
Encore une fois, ce sont des forets recouverts de poussière de diamant. C’est grâce à eux que l’on peut créer un bijou. Ce n’est pas si compliqué. Il existe certes des outils très sophistiqués et coûteux qui travaillent plus rapidement et efficacement, mais ils représentent des investissements conséquents.

10- La vente des bijoux

Anne-Sophie : Et ensuite, prévois-tu de vendre les bijoux ? Participes-tu à des salons, ou as-tu une boutique en ligne ?

Geneviève : Pas encore de boutique en ligne, malheureusement. J’aimerais beaucoup en avoir une, mais je suis actuellement contrainte de travailler à temps plein malgré ma passion. J’ai créé une petite entreprise que j’ai nommée Gen et Gaia, faisant référence à la planète Terre dans la mythologie, et Gen est le diminutif de mon prénom.
Je vends mes bijoux et pierres essentiellement par le bouche-à-oreille. Il y a plusieurs membres d’un groupe Facebook qui me font des commandes régulièrement.
D’ailleurs, ce groupe a été ma principale source de motivation. Les passionnés s’y retrouvent pour partager des idées et s’entraider. J’ai vraiment apprécié faire partie de cette communauté. C’est un superbe espace de partage sur les pierres et minéraux du Québec et du Canada.

10- L'environnement de travail

C’est certain que lorsqu’on se lance dans ce domaine, il y a plusieurs petites choses importantes à prendre en considération.
Il y a énormément de poussière générée, donc il est essentiel de prévoir un environnement où l’on puisse gérer cette poussière. Cela peut se faire en ayant un système d’aspiration pour la poussière en place, ou en travaillant à l’extérieur et en portant un masque, comme ceux utilisés par les personnes effectuant du sablage de murs de maison. Il est également important de prévoir le risque d’éclats, donc le port de lunettes de protection est primordial.

10- Se lancer dans le polissage de roches

On n’a pas besoin d’être doué au départ. Quand j’ai commencé, je simplifiais les choses pour voir rapidement les résultats obtenus.
Cela ne se fait pas en cinq minutes. Il peut être nécessaire de consacrer quelques heures au polissage. Au début, il me fallait entre trois, quatre ou même cinq heures pour polir une pierre. Mais aujourd’hui, je suis capable de le faire en seulement une heure et demie pour passer de la roche au bijou. 

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J’essaie de les sculpter pour leur donner une forme intéressante, comme ce petit cœur ici. C’est un feldspath légèrement teinté en beige. D’ailleurs, c’est l’un de mes minéraux préférés à polir en raison de sa magnifique brillance. Ce qui est fascinant avec les feldspaths, ce sont les microclines. Ils offrent une multitude de reflets dès qu’ils captent la lumière de manière adéquate.
Cette pierre-ci est de la labradorite, une des plus belles pierres provenant du Québec et du Labrador. Elle donne des résultats tout simplement extraordinaires.
En réalité, les roches sont omniprésentes. C’est une activité amusante. Nous partons en expédition à la recherche de pierres que nous pourrions emporter avec nous sans être gênés. On en trouve facilement, que ce soit dans les champs, au bord des rivières, en montagne ou en forêt.

10- Équipements

Il est essentiel d’avoir une bonne paire de chaussures et de transporter un sac à dos solide. Il peut être nécessaire de creuser ou de casser des pierres, donc un pic-marteau peut s’avérer utile.
Cependant, il est préférable de ne pas trop charger son sac, car les pierres que l’on ramène peuvent vite le rendre lourd. Il est important de se limiter à un poids raisonnable.
Il est recommandé d’avoir de l’eau avec soi, car les minéraux à l’état brut présentent souvent une surface craquelée qui masque les détails et les couleurs. En mouillant la pierre, on peut mieux en apprécier les nuances, les reflets translucides et les couleurs. Une fois mouillée, la pierre révèle un aspect similaire à celui d’une pierre polie.

10- Le nettoyage des roches à la maison

Il n’y a pas de recette secrète pour nettoyer les minéraux : de l’eau, un peu de savon et une brosse suffisent. Il faut frotter dans les fissures de la pierre, puis rincer abondamment à l’eau claire.
Si nos pierres sont couvertes de rouille ou d’oxyde, on peut utiliser un produit vendu en quincaillerie appelé « Iron Out ». C’est une poudre qui dissout les oxydes et qui se mélange à de l’eau chaude. On laisse tremper nos pierres pendant quelques heures. Personnellement, j’ai obtenu des résultats incroyables avec ce produit. Des cristaux de quartz qui étaient entièrement rouillés sont redevenus totalement translucides, comme s’ils n’avaient jamais été affectés par la rouille.

pierre rouillée

10- Avant/après

Avant de polir une pierre, il est important d’évaluer son potentiel. Je vais vous donner un exemple avec l’une des magnifiques pierres que l’on trouve au Québec : l’Amazonite provenant de Saint-Luc au Saguenay. Il s’agit d’une mine qui malheureusement a fermé ses portes. Cependant, on peut encore trouver de l’Amazonite de manière naturelle dans quelques failles du Saguenay, sans que cela se situe sur un claim ou un terrain protégé.
J’ai créé plusieurs pièces à partir de cette même pierre, ce qui permet réellement d’obtenir un produit de qualité professionnelle pouvant être vendu.

10- Lampe UV

Une autre chose à prendre en compte est que certaines pierres ne semblent pas avoir de potentiel à première vue, mais parfois renferment des phénomènes intéressants.

Par exemple, cette pierre peut paraître comme un simple granite, un peu ennuyeux. Cependant, si je projette une lampe UV dessus, on peut observer une fluorescence minérale, la sodalite.

En ajoutant un éclairage supplémentaire avec la lampe UV, vous verrez que la pierre devient beaucoup plus lumineuse. Ce phénomène peut s’avérer très intéressant. En cherchant, on peut illuminer nos pierres le soir et être surpris. Cela ne prend pas beaucoup de place. Il peut être amusant de faire de nouvelles découvertes de cette manière, en organisant une petite expédition nocturne avec une lampe frontale et une lampe UV.

Et toi, achètes tu parfois des bijoux faits à partir de simples cailloux ?

À toi la parole !

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À tes découvertes !

Anne-Sophie

4 Responses

  1. Je trouve cette idée inspirante ! Utiliser les pierres de notre quotidien pour en faire des bijoux, il fallait y penser. C’est une joli façon de les mettre en valeur et de s’approprier nos jolies trouvailles. Merci Anne-Sophie de nous avoir fait partager cette rencontre avec Geneviève.

  2. Il est fascinant de découvrir le parcours de Geneviève. Elle est vraiment passionnée et transforme des cailloux ordinaires en véritables œuvres d’art. Son dévouement et sa créativité sont palpables, du processus de polissage à la création de bijoux. J’ai particulièrement apprécié la manière dont Geneviève met en valeur les inclusions dans les pierres, transformant ce que certains pourraient considérer comme des imperfections en atouts uniques. C’est une belle leçon sur l’appréciation de la nature et sur la capacité de voir la beauté cachée dans des choses simples.

    Merci de nous faire découvrir des talents comme celui de Geneviève. Son parcours inspirant montre qu’avec passion et détermination, il est possible de transformer l’ordinaire en extraordinaire.

    1. Effectivement, enjoliver les pierres que l’on trouve autour de nous est un art :). Merci pour ton commentaire !

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